Au travail, après avoir partagé un petit café en toute convivialité, parlé de la pluie et du beau temps, vient le moment d’aborder des sujets sérieux, parfois même conflictuels et difficiles. Aujourd’hui, pour réussir sa vie professionnelle, il ne suffit pas d’être compétent techniquement ou d’avoir un CV en or. Il faut aussi et surtout maîtriser l’art de la discussion, pour se faire des relations, gagner des clients, gravir les échelons, etc Grâce à « L’art de mener les conversations difficiles« de Debra Fine, on apprend à : • aborder sereinement les sujets qui fâchent ; • adapter son discours en fonction de son interlocuteur (client, associé, employé…) ; • choisir les bonnes tournures et éviter les propos ambigus ; • utiliser le silence comme moyen de communication (voir extrait ci-dessous) ; • suivre l’ordre du jour d’une réunion sans faire de digressions ; • discuter avec quelqu’un d’antipathique ; • gérer un élément perturbateur lors d’un exposé ; • mettre fin à une conversation interminable ; • et bien d’autres précieux conseils encore. En 15 étapes, ce petit guide nous montre comment sortir gagnant de toutes les conversations difficiles ! Extrait de « L’art de mener les conversations difficiles » : Une rhétorique époustouflante : tout est dans le silence Il est très facile de voir que quelqu’un n’a pas l’habitude de parler en public. Débordé par son adrénaline, son débit est excessivement rapide. Il ne se laisse pas le temps de respirer. L’assistance suit péniblement, ou décroche complètement. Comme disait Wolfgang Mozart : « Les silences entre chaque note sont aussi importants que les notes elles-mêmes. » Sans silences en musique, il n’y aurait pas de rythme. Un homme éloquent sait s’en servir pour créer la même émotion que dans un concerto. Quelques secondes de silence lors d’un discours sont très utiles pour toutes sortes de raisons : Lorsque vous voulez insister sur quelque chose, faites une pause. Quand, par exemple, vous vous apprêtez à lancer un chiffre impressionnant comme « 85 % des logements du quartier sont au-dessus des moyens de 75 % de la population », marquez une pause après cette phrase : l’assistance prend ainsi le temps de mesurer l’importance du chiffre. Si vous faites de l’humour, laissez à l’assistance le temps de rire ! Lorsque vous délivrez une information particulièrement complexe, marquez quelques instants de silence pour qu’elle parvienne à tous les cerveaux de l’assistance. Lorsque vous changez de sujet, une petite pause avertira vos auditeurs que vous commencez quelque chose de nouveau. Cela leur laisse le temps de digérer ce que vous venez de dire avant d’absorber la suite.Si vous commencez à être nerveux, profitez d’un silence pour établir un contact visuel avec l’assistance. Vous serez rassuré de voir que vous parlez à des individus et non à un énorme groupe. C’est aussi l’occasion de vous assurer que l’on vous écoute. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez attirer l’attention de votre public en montrant des photos ou en racontant une anecdote. Le silence est un outil de communication très pointu. Observez des personnes qui savent s’en servir, vous apprendrez beaucoup. Entraînez-vous à garder votre calme lors des silences, pour vous sentir plus à l’aise. Bientôt, vous cesserez d’être gêné et vous sourirez tranquillement à vous-même, confiant.